La troisième bêta de HarmonyOS arrive à grands pas, Huawei prévoyant de la diffuser le 31 mars sur les smartphones compatibles. Pour l’instant, l’accord est toujours exclusif à la Chine, mais cela vaut la peine de le signaler, juste pour garder une trace. La version stable, adaptée à un usage commercial, arrivera peu après, dès le mois d’avril.
Le système d’exploitation est la réponse du géant chinois aux restrictions sévères imposées par les États-Unis, selon lesquelles aucune entreprise américaine, ou une entreprise qui base ses produits sur la technologie américaine, ne peut faire affaire avec Huawei à moins de demander une licence spécifique auprès du ministère américain du commerce. Plusieurs « sous-intrigues » dans cette histoire nous ont amenés à ce point : les embargos violés contre l’Iran, la guerre commerciale entre la Chine et les États-Unis, et les craintes d’espionnage et de vol de données au nom du gouvernement de Pékin sont les principales.
Une perte importante de partenaires commerciaux
Plus précisément, Huawei n’a plus accès à des partenaires essentiels dans le monde des smartphones, tels que Google, Qualcomm, TSMC et Samsung. Huawei doit résoudre de nombreux problèmes sérieux dans sa chaîne d’approvisionnement si elle veut survivre, et l’un d’eux est le logiciel. Pour l’instant, la société s’est débrouillée avec une version d’Android dépourvue des services de Google, remplacés par des équivalents propriétaires (par exemple la Galerie d’applications au lieu du Play Store, Petal Search au lieu de Google Search, Huawei Mobile Services au lieu de Google Mobile Services), mais elle travaille depuis un certain temps sur son propre système d’exploitation.
Accélération du déploiement d’HarmonyOS
HarmonyOS a été présenté il y a quelques années maintenant, avec de grandes ambitions : il veut être un système d’exploitation « universel », valable pour les gadgets IoT, les smartphones, les téléviseurs, les ordinateurs portables et les super-ordinateurs. Jusqu’à présent, la diffusion a été marginale, surtout dans le monde des smartphones : elle est arrivée en version bêta sur certains appareils et guère plus. Les premières analyses indiquent toutefois qu’il s’agirait essentiellement d’une bifurcation d’Android. Mais 2021 devrait être l’année décisive : la direction a déclaré vouloir mettre à jour tous ses modèles actuellement sur le marché, à commencer par le Mate X2 pliable de dernière génération.
Les premiers smartphones sous HarmonyOS natif devraient être ceux de la famille P50 ; ces jours-ci, des rumeurs ont commencé à circuler selon lesquelles leur lancement serait reporté au moins jusqu’en juin, précisément en raison de problèmes de jeunesse du système d’exploitation.