L’échec du Humane AI Pin, le dispositif portable présenté comme un substitut révolutionnaire au smartphone mais qualifié de « frustrant » dans les critiques internationales, n’est pas près de s’arrêter. Alors que nous attendons toujours des développements sur les questions d’entreprise – HP avait été identifié comme un acheteur potentiel – nous apprenons qu’à ce jour, plus d’unités ont été retournées que vendues: selon les données vues par The Verge, seuls 7 000 appareils restent entre les mains des clients à l’heure actuelle.
Il n’y a pas grand-chose à dire : AI Pin n’a pas été apprécié dès le départ, comme le confirment les premières critiques qui l’ont rapidement rejeté. Malgré cela, Humane regarde vers l’avenir et se prépare à une augmentation de la dette qui sera convertie en actions à une date ultérieure. Ceci en attendant que HP – ou d’autres – formalisent la proposition de rachat.
Pour la survie de l’entreprise, un remaniement s’impose : AI Pin n’a rapporté que 9 millions de dollars, dont au moins 1 million a été annulé avant d’être expédié. En outre, sur les 100 000 appareils prévus pour la vente, seuls 10 000 ont été effectivement expédiés aux clients. L ‘impossibilité de remettre à neuf le produit une fois qu’il a été renvoyé ne fait qu’aggraver la situation : AI Pin ne peut pas être réutilisé ou reconditionné, il devient simplement un déchet électronique qui pèse lourdement sur les caisses de l’entreprise (et sur l’environnement).
En attendant, Humane tente de mettre de l’ordre en revoyant certains postes de l’organigramme : la directrice de l’expérience client Tori Geiken n’est plus disponible, tandis que le vice-président de l’ingénierie Jeremy Werner, l’ancien directeur technique Patrick Gates et le responsable de l’ingénierie produit Ken Kocienda ont quitté l’entreprise. La réorganisation a également touché le personnel, avec une réduction de 4 % des effectifs au début de l’année.
